Toujours bon le poisson ?

On nous vante depuis longtemps les bienfaits d’avoir à notre menu une consommation régulière de poissons.   Ensuite, on a mis quelques bémols dans nos choix pour éviter de manger trop de poissons de fond qui ont tendance à contenir un niveau élevé de métaux lourd comme le mercure ou une présence de dioxines ou de BPC.

Deux nouvelles préoccupations s’amènent maintenant dans le choix de poissons à mettre dans notre assiette : la surpêche et le type de pêche pratiqué.

En effet, la popularité croissance de la consommation de poissons, et dans ce même élan des sushis, vient à un prix : la disparition des espèces !    On parle de beaucoup plus que de simple extinction des espèces, c’est de l’équilibre entier des océans dont il est question.  Les poissons sont un chaînon important pour l’équilibre des fonds marins et la chaîne alimentaire dont nous-même faisons partie !   De plus, le poisson est une source importante de l’alimentation chez bien des populations. 

La surpêche n’a pas d’effet néfaste que pour les poissons, les pêcheurs subissent également les contrecoup d’une telle pratique car ils doivent pêcher de plus en plus longtemps et de plus en plus loin des côtes pour réussir à s’approvisionner… 

L’autre problématique vient du type de pêche pratiqué.   Certaines méthodes de dragage par exemple ratissent complètement les fonds marins, ne laissant guère que dévastation derrière ce qui augmente la difficulté des espèces y vivant d’y survivre.  D’autres types de pêche font des prises sans distinction rejtant les poissons morts non désirés ou encore pêche sans considération pour des faibles populations ou en pratiquant une gestion déficiente des stocks,
On a d’ailleurs entendu parlé de la situation du thon rouge cette semaine !  

Il est temps de prendre cette situation au sérieux !

Oui mais comment faire ?

Si chacun de nous faisait attention à son choix de poisson lorsqu’il va au restaurant ou quand il va faire son épicerie, ça serait déjà un bon début…  et pourquoi ne pas faire un peu pression à notre épicier, poissonnier ou même aux gouvernement pour leur signifier notre préoccupation de la situation !

Pour vous aider, l’organisme Sea Choice a confectionné un petit guide pratique des principaux poissons que l’on retrouve sur le marché.   Sur son site, on retrouve une liste beaucoup exhautive mais en anglais seulement.

Étant donné que 2/3 des poissons sont achetés au supermarché, Greenpeace ont, quant à eux, un palmarès des supermarchés canadiens qui évalue les différentes politiques des grandes chaînes face à leur approvisonnement de poissons.  Savoir d’où vient le poisson et le nombre d’espèces vendues qui se retrouve sur la liste rouge entre autre.

Il est désolant intéressant de voir que la meilleure note obtenue est de 24% seulement par Loblaws, suivent ensuite Sobey’s (avec entre autres les IGA) avec 11 %, Walmart 10%, Costco 7% et Métro avec un ridicule 1%.

Évidemment ceux-ci disent que c’est en dehors de leur contrôle et que c’est la faute de leurs fournisseurs : une façon bien facile de s’en laver les mains !!!

En attendant que les choses changent, consulter le guide de Sea Choice en évitant d’acheter des poissons comme le thon, le saumon d’élevage, le bar du Chili, la morue, l’aiglefin et flétan tous trois de l’Atlantique de même que le flétan du Groenland (turbot), les crevettes tropicales et l’espadon.  Et pourquoi ne pas favoriser en même temps les produits locaux comme les crevettes de Matane, le crabe des neiges de la Basse-Côte-Nord et le homard des Îles-de-la-Madeleine ?